Tandis que l'été avance et que la rentrée s'annonce déjà difficile, nos édiles communautaires s'occupent de questions "essentielles" pour la vie des familles de nos trois villes: jugez plutôt.
Mardi soir, lors du conseil communautaire, Gérald Hérault (DVG) et Serge Poinsot (ex-UMP), respectivement maires de Montgeron et de Vigneux ont demandé à Georges Tron de démissionner de la présidence de l’agglomération tout en précisant qu’il pourrait conserver la vice-présidence.
« Nous sommes dans une situation particulière, voire extraordinaire, a martelé Gérald Hérault. Malgré la situation financière saine et la gestion saine du personnel, notre agglomération s’est isolée, j’y vois un problème de gouvernance dû au refus de dialogue, d’écoute et au sectarisme de son président » s’est justifié le maire de Montgeron. Gérald Hérault a continué son discours en évoquant les ennuies judiciaires de Georges Tron : « vous provoquez une surenchère juridique et judiciaire qui ne vous permet plus d’animer votre équipe sereinement ». Appuyé par Serge Poinsot, ce dernier a déclaré que « la démission dans l’honneur est la seule voie à suivre ».
« Bien sûr, je ne démissionnerai à un aucun moment » a rétorqué le maire de Draveil, impassible, avant d’ajouter « ce qui me frappe le plus, c’est votre légèreté dans cette opération de tentative de putsch que vous menez depuis plusieurs semaines ». Persuadé d’être victime « d’un coup politique », Georges Tron s’est adressé à Gérald Hérault en déclarant « vous parlez d’intérêt général, moi je dis qu’il s’agit d’un coup préparé, et là, Monsieur le Maire, je vous regarde dans les yeux pour vous dire que je ne crois pas une seule seconde à un pouce d’un iota d’un début de sincérité de votre demande ».
Le conseil a pris fin à 4 heures du matin après que les deux élus aient accepté de retirer leur demande de démission. Une rencontre entre les trois hommes est prévue au mois de septembre et s’annonce déjà mouvementée.
Alors que l'avenir ne s'annonce pas des plus roses pour les collectivités (lire: Gel des dotations aux collectivités: après les élections, la douche froide! ) on aurait préféré entendre des déclarations de politique de la part de nos 3 premiers magistrats locaux (l'un UMP, l'autre ex-PS, l'autre enfin ex-UMP); mais non, au lieu de se mobiliser pour leurs services publics, ils préfèrent la surenchère "médiatique"! Vivement 2014 que l'on puisse les changer tous les 3!